KröniK | 1389 - Windhorst (2012)


En l'espace de quelques années et fort d'une discographie complètement bordélique où s'entassent albums, split et démos par palettes entières, anarchie pantagruélique qui donne l'impression qu'il est là depuis très longtemps alors qu'il n'a vu la nuit (plutôt que le jour) qu'en 2008, voire un an plus tôt si l'on prend en compte sa première incarnation sous le nom éloquent Black SS Vomit, 1389 s'est donc hissé - à juste titre - parmi les élites du NSBM, sous-genre qui fait vomir les bien-pensants et autres droits-de-l'hommistes. Si cette scène fourmille par trop de groupuscules sans intérêt, l'entité échappe à cette médiocrité, projet d'un seul homme originaire de Bosnie-Herzégovine, terre ensanglantée où l'idéologie nationale socialiste peut trouver l'humus idéal pour proliférer. Quatrième offrande du bonhomme sous cette bannière uniquement éditée en format cassette par Winterkalt Records, Windhorst révèle parfaitement le style de 1389, autant dans la forme que dans le fond. Dans la forme pour commencer, l'opus aligne huit titres en une petite trentaine de minutes, bouillie granuleuse au goût de fiel à base de tempos rapides et de chant aussi râpeux que lointain. 

Musicalement, cela pourrait être pauvre mais ces crachats haineux palpitent pourtant d'une sève à la fois sourde et malfaisante et que drape une atmosphère hivernale, autant de traits qui leur permet de dépasser cette inspiration de prime abord anémique. Tout cela va très vite et une fois parvenu au bout, on n'est pas sûr d'avoir bien tout compris à ce maelstrom bouillonnant de négativité où tous les titres semblent presque se confondre, à l'exception de "Our Blood Is Our Pride",  lente et sombre rumination aux relents mortifères. Dans le fond ensuite, le nom des morceaux et les textes parlent d'eux mêmes : "War Against ZOG", Flames Around The Synagogue"... Les samples totalitaires de discours fiévreux et envenimés, ainsi que les chants patriotiques parsemant le menu soulignent l'appartenance idéologique de 1389, tandis que la reprise de l'incontournable Der Sturmer, "The Blood Calls For War", achève ce catalogue jouissivement nauséabond. Dans la droite lignée de ses prédécesseurs, Windhorst est un bon disque du Bosniaque, auquel ce dernier a déjà offert nombre de petits successeurs. Honneur et loyauté ! (2013) ⍖⍖

 

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